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ALBUM PHOTOS N° 37
Après la Géorgie, nous retrouvons la Caroline du Sud et visitons la ville de Charleston que nous avions délaissée quelques semaines plus tôt. Mais c’est surtout Fort Sumter qui nous fait faire le détour car c’est ici, en plein territoire confédéré, qu’a éclaté le 12 Avril 1861 la guerre de sécession. Ce poste militaire, situé au large de la baie de Charleston, était occupé par une garnison de soldats nordistes ce qui était inconcevable chez les Sudistes. Après 3 jours de bombardement il fut pris par les soldats de la Confédération qui l’occupèrent jusqu’à la fin de la guerre. Ce fort qui n’était plus qu’un tas de ruines à la fin des hostilités fut relevé par l’armé américaine qui l’utilisa jusqu’aux années 1960.
C’est aujourd’hui un monument national que l’on visite au cours d’une petite croisière en bateau. Le long de l’embarcadère est sagement rangé le porte avions Yorktown qui s’est illustré dans le Pacifique pendant la seconde guerre mondiale.
En remontant vers le nord nous longeons la côte de l’océan Atlantique et traversons de nombreuses villes balnéaires de la Caroline du Nord aux noms évocateurs : Sunset Beach, Surfside Beach, Surf City….
Sur la route de Norfolk, en Virginie, en direction des hauts lieux de l’histoire américaine et des guerres d’indépendance et de sécession ( Yorktown, Jamestown, Richmond, Gettysburg ), nous nous arrêtons dans un camping à New Bern en Caroline du Nord, ville située au bord d’un de ces nombreux estuaires qui découpent la côte Est des Etats-Unis. Hélas à l’arrivée dans le camping Oscar ne redémarre pas. La batterie est à plat alors que nous venons de rouler sur plus de 200 kilomètres. Le soir nous assistons au bord de l’eau au feu d’artifice de la fête nationale du 4 Juillet puis décidons de rejoindre New York au plus tôt pour embarquer Oscar.
Nous évitons ainsi la capitale Washington et les villes de Baltimore et de Philadelphie où nous avions prévu de passer quelques jours. Nous n’irons pas non plus à Boston, ni à Cape Code où débarqua le May Flower et les premiers colons anglais, ni au pays Amish dans la région de Lancaster en Pennsylvanie, ni dans tous ces lieux de la côte Est vantés par notre guide touristique. Peut être reviendrons nous un jour.
Nous laissons Oscar sur le port d’Elizabeth au sud de New York sur l’estuaire de l’Hudson où il embarquera le 14 Juillet pour Zeebrugge en Belgique et où il arrivera le 8 Août.
Avant de quitter le territoire américain nous faisons une petite virée dans New York. A Time Square nous nous trouvons plongés dans une foule immense, bigarrée et bruyante qui nous fait regretter les grands espaces de l’Ouest mais aussi la fin trop rapide de notre voyage.
Nous prenons l’avion à l’aéroport John F. Kennedy le dimanche en fin d’après midi et après un voyage sans histoire nous atterrissons sur les quais de la gare de Roissy pour un TGV à destination de Lyon.
Les retrouvailles avec la famille et le retour à la maison dans notre belle campagne du Brionnais atténuent quelque peu ce goût amer d’inachevé que nous a laissé la fin de notre périple.
EPILOGUE
Nous avons passé 11 mois en Amérique du Nord, parcouru près de 50 000 kilomètres, traversé 32 états américains, 6 provinces canadiennes et 2 états mexicains. A aucun moment nous ne nous sommes sentis en insécurité.
Ce fut pour nous une expérience exaltante et enrichissante tant par la beauté et l’immensité des paysages que par l’accueil, la gentillesse et la curiosité des gens que nous avons rencontrés. Oscar a eu un succès fou. Nous l’avons fait visiter bien des fois à des propriétaires de motor-homes bluffés par sa faible consommation, le design de sa carrosserie et de son espace intérieur et le fait que nous lui ayions fait traverser l’océan pour passer de longs mois chez eux.
Nous avons d’une manière générale apprécié l’accueil et le confort des campings où nous nous sommes arrêtés ( KOA, Good Sam ) et la serviabilité de nos voisins lorsque nous avons rencontré des problèmes de raccordement électrique ou lorsqu’Oscar faisait quelques difficultés pour démarrer le matin. Nous nous sommes amusés de ces mêmes voisins et de leur passion immodérée pour les animaux domestiques ( pets ) et les chiens en particulier. Monsieur et Madame ont souvent chacun leur chien avec enclos moquettés, fauteuils relax, parasols et parfois même mini caravane climatisée.
Nous devons remercier les super marchés Wal*Mart qui nous ont accueillis sur leurs parkings où nous avons souvent bivouaqué ( nous oublierons les balayeuses et les tondeuses à gazon au travail dès 3 heures du matin ).
Nous avons moins aimé la vitesse sur les routes des énormes camions qui ne respectent pas les limitations et collent au train des voitures et bien sûr des camping cars… « Time is money » nous a expliqué un policier à qui nous en faisions la remarque.
Au chapitre des choses moins agréables nous n’oublions pas ce goût immodéré des américains pour le bruit ( voitures, camions, motos… ) et leur ignorance en matière d’économie d’énergie. Ils font le plein d’essence et parfois leurs courses au super marché en laissant tourner le moteur de leur véhicule. Dans les campings ils vont aux toilettes ou aux douches en voiture. Un matin de bonne heure un voisin à qui je demandais pourquoi il faisait tourner son moteur depuis plus d’une demi-heure m’a benoitement répondu qu’il attendait sa femme occupée à sa toilette. Il n’est pas rare de constater que certains restent sous la douche une bonne demi-heure. Un autre matin où j’en avais assez d’attendre j’ai demandé à l’homme sous la douche si il était encore en vie.
Il nous a semblé que peu d’américains se préoccupaient de l’avenir de la planète. Ils commencent à trouver le prix de l’essence élevé ( environ 0,60 euros le litre de super ) mais ce n’est pas cela qui peut modifier leur comportement. Ici, en France, nous pouvons toujours faire attention à notre consommation d’énergie quand une famille américaine gaspille en quelques semaines ( voire quelques jours ) ce que nous économisons difficilement en une année. A ce propos où en est le projet de la taxe carbone dont nous n’avons guère entendu parler de l’autre côté de l’Atlantique?
Notre voyage est maintenant achevé et nous garderons de merveilleux souvenirs illustrés par des milliers de photos. Nous avons essayé de partager nos aventures avec les lecteurs de notre blog que nous voulons remercier pour leur fidélité, leurs commentaires, et aussi leur indulgence. Notre récit a peut être donné à certains l’envie de voyager et nous ne pouvons que les encourager à partir à la découverte de nouveaux horizons et à la rencontre d’autres habitants de notre belle planète.
Post-scriptum :
Oscar est arrivé sans encombre à Zeebrugge le 6 Août et prend un repos bien mérité en attendant le prochain voyage.
ALBUM PHOTOS N° 36
Hélène et Alain trop éprouvés par la chaleur et les cadences infernales du voyage (1800km en 10 jours) pour continuer le blog, nous prenons le relais pour vous conter la suite de nos aventures.
Petit rappel sur la Floride
Les indiens Calusa peuplent à l'origine l'embouchure d'une grande rivière qu'ils appellent MAYAMI (grande eau) d'où le nom de la ville de Miami. Grâce au chemin de fer installé en 1896 Miami Beach devient un lieu de prédilection pour les riches américains attirés par les plages, l'océan et le soleil. L'architecture évolue vers un style Art-déco après l'ouragan de 1926 et la crise économique de 1929. Aujourd'hui 800 bâtiments sont classés historiques.
La ville devient également la terre promise des cubains fuyant le régime de Fidel Castro.
Miami est aujourd'hui le paradis des gens fortunés et le coût de la vie s'en ressent.
Oscar n'a plus le droit dans cet état de faire du camping sauvage et doit se payer le luxe d'un RV park chaque soir.
Nous descendons vers le Keys en espérant trouver de la fraîcheur. Ce chapelet de 800 îlots est relié par des ponts sur 180 km de long surplombant les eaux turquoises du golfe du Mexique et de l'océan atlantique.
Après un arrêt à Key Largo et Marathon nous visitons Key West où s'exprime le mieux l'ambiance caribéenne de l'archipel. L'architecture importée par les marins venus d'Europe est un mélange de style néo-classique, victorien et local.
Key West est le paradis des activités nautiques sous toutes leurs formes et bravant tous les dangers (surtout Hélène) nous nous lançons dans l'expérience du parachute ascensionnel.
Sensation de légèreté et de liberté garantie de 0 à 100 mètres au dessus de la mer.
Nous terminons la journée au Scooner Warf Bar par un repas bien arrosé de tequila et corona. Situé sur le ponton de la marina c'est le rendez-vous préféré des marins, des pêcheurs et des voileux du monde entier.
Le lendemain nous parcourons les rues commerçantes de la ville et visitons le musée des trésors sous-marins.
Pour rejoindre les plages du golfe du Mexique nous traversons les Everglades. Ce marais gigantesque (280 km de long sur 80 km de large) était peuplé par les indiens Séminoles. Classé National Park en 1947 il appartient aujourd'hui au patrimoine mondial de l'UNESCO en tant que réserve de la biosphère. Il est malheureusement aujourd'hui menacé par la marée noire du golfe du Mexique qui est à 150 km de ses côtes.
Après la visite de l'Alligator Farm où Alain joue les charmeurs de serpents et Sylvie les dompteuses d'alligator, nous partons à la rencontre de la faune en liberté à bord d'un airboat, bateau à fond plat propulsé par un moteur et une hélice d'avion.
Après une observation à vitesse lente du marais et de ses habitants, l'airboat s'élance à fond la caisse moitié sur l'eau moitié dans l'air. La douche est garantie lorsque le pilote s'amuse à faire des glissades dans les virages.
La chaleur et l'humidité ambiante sont trop grandes (100°F = 37.7°c) ce qui nous oblige à délaisser les sentiers aménagés du parc.
Nous poursuivons la visite du marais à bord d'un bateau à moteur traditionnel, au cours de laquelle nous traversons la mangrove où nous rencontrons quelques crocodiles et des mamans lamantins avec leurs petits.
A Florida city la chaleur persistante nous oblige à abandonner Oscar pour la chambre climatisée d'un hôtel.
Sur le golfe du Mexique nous traversons Naples, Fort Myers et St Petesburg après quelques arrêts sur les plages paradisiaques au sable blanc de Captiva et Sanibel.
A Fort Myers nous visitons le musée Edison où sont présentées quelques unes des inventions de Thomas Edison qui déposa pas moins de 1100 brevets de 1869 à 1933. (ampoule à incandescence, phonographes, batteries électriques, télégraphe etc....)
Avec ses amis Henry Ford et Harvey Firestone il fit de nombreuses études botaniques afin de mettre au point une nouvelle forme de latex pour faire face à la crise de caoutchouc du début du 20ème siècle. Il importa de nombreuses espèces végétales, ici le fameux Banyan dont les ramifications proviennent des branches qui retournent en terre pour former de nouveaux troncs d'arbre.
A Sarasota nous visitons la propriété de John Ringling le roi du crique dans les années 1920 après le rachat du célèbre Barnum. Ce cirque employait 1300 personnes, 1000 animaux et parcourait les Etats Unis à bord d'un train composé de 100 wagons. Le chapiteau pouvait accueillir 15000 spectateurs. Il avait ses quartiers d'hiver à Sarasota. Pour plus de détails nous vous invitons à regarder le film "sous le plus grand chapiteau du monde" de Cécile B de Mille.
Une partie du musée abrite la maquette de ce cirque géant qui fut réalisée en 50 ans de travail par un passionné Howard Tibbals.
Une autre partie du musée est consacré à l'histoire du cirque à travers les âges.
John Ringling habitait la Ca d'Zan (la maison de Jean) un somptueux palais de style vénitien au bord de la baie de Sarasota. De ses nombreux voyages à travers le monde il a rapporté une impressionnante collection de tableaux (Van Dyck, Rembrandt, Greco, Rubbens, etc.... ) exposés dans un musée de style renaissance.
Après la culture à Fort Myers et Sarasota, place à la distraction au Sea World d'Orlando qui est le plus grand et le plus complet parc d'attraction aquatique du monde. Des manèges à sensation côtoient des shows d'une grande qualité (ballets des orques, des dauphins, des otaries et des lions de mer)
Nous convainquons Hélène de faire un tour à bord du manège "Manta", où installés à l'horizontale sous le rail nous faisons des tonneaux, des vrilles et des loupings à une vitesse vertigineuse. Hélène qui a gardé les yeux fermés pendant les deux minutes du parcours promet, l'estomac au bord des lèvres, que l'on ne l'y reprendra plus.
Pour le Kraken, grand huit infernal, (plus impressionnant que le Silver star d'Europa Park pour ceux qu'y connaissent) elle nous abandonne préférant contempler les bélugas, les lamantins, les ours polaires, les dauphins etc.... évoluant dans leur milieu.
Après cette passionnante journée nous rejoignons Melbourne au bord de l'océan atlantique où Hélène et Alain retrouvent des amis chez lesquels nous passons une agréable et chaleureuse soirée.
Après les au-revoir à nos hôtes et à nos amis nous mettons le cap vers le KSC (Kennedy Space Center) à Cap Canavéral.
C'est ici que le rêve du vol spatial habité américain est devenu réalité dans les années 60. Baptisé en juin 62 il fût renommé en 63 KSC après l'assassinat du président.
Le KSC couvre plus de 56 000 hectares. Il partage les lieux avec le Mérrit Island National Wildlife refuge (réserve naturelle de la vie sauvage) . Une relation incroyable existe entre la technologie la plus avancée au monde et la nature.
Lors de notre visite nous approchons les pas de tirs des programmes des fusées Gemini et Apollo et des navettes spatiales Challenger, Atlantis, Columbia, etc...
Les images en noir et blanc que nous avons vues à la télé lors de notre jeunesse en 1969 nous reviennent en mémoire et un sentiment d'incrédulité nous empare. Marcher sur les pas des premiers astronautes provoque en nous une très grande émotion.
Nous parcourons les sites en autobus, l'épicentre de la visite étant de VAB (véhicule assembly building) un hangar imposant de 160 mètres de haut où sont assemblées les fusées et les navettes spatiales.
Un immense batiment est consacré au programme GEMINI et APOLLO qui ont permis à l'homme de marcher sur la lune. Une fusée Saturne 5 de 110 mètres de long a été restaurée et est suspendue au dessus de nos têtes. Une remarquable exposition donne toutes les caractéristiques techniques de cette fusée et les détails des différentes missions Apollo.
Dans la salle du trésor sont exposés les équipements des astronautes, des roches lunaires, la capsule spatiale de Gemini 14 etc...
Nous visionnons sur grand écran le film de la mission Apollo 11 et des premiers pas de l'homme sur la lune. Côté divertissement nous assistons à la projection en 3D du film de l'intervention sur le téléscope Hubble par l'équipage de la navette spatiale Atlantis en 2009.
Ensuite nous nous installons dans un simulateur de vol de la navette Challenger où nous sommes projetés dans l'espace à 22 000 km/heure en quelques minutes. Sensation garantie : nos machoires se décrochent et tant pis pour le mal de dos.
Pour terminer notre séjour en Floride nous nous arrêtons dans la ville de St Augustine qui est parait-il la plus vieille ville des Etats Unis (encore une!) Elle fut crée par les espagnols en 1565, cédée aux anglais puis aux américains et régulièrement assiégée par les pirates qui pillèrent et incendièrent la petite cité.
Nous visitons le vieux quartier espagnol avec ses maisons en bois,ses boutiques pour touristes et ses reconstitutions historiques.
Au Castillo de San Marco qui était un fort défendant la ville des invasions et des pirates, nous trouvons un peu de fraicheur à l'abri des vieilles pierres. Sur les remparts nous assistons au tir au cannon sur un ennemi imaginaire venu du large. A l'intérieur de ce fort ont été détenus des tribus apaches de Géronimo originaires de l'Arizona après leur rédition.
Nous filons vers la Géorgie que nous ne ferons que traverser sous de violents orages.
QANL N° 21 :
Qui fut le 1er homme sur la lune (fastoche) et combien d'astronautes l'ont suivi ?
De passage à Miami, où, comme chaque année, nous venons soigner nos douleurs, quelle ne fut pas notre surprise de retrouver nos amis Sylvie et Max.
Après les effusions d'usage, normal après une si longue absence, nous acceptons leur invitation, à savoir passer quelques jours avec eux sur les routes de Floride.
Voici le récit de ce voyage.
Miami.
Visite de Miami. Pas très éloigné des clichés que nous envoient les feuilletons TV.
Après la baignade (plage de sable blanc) repas dans un restaurant typique chez JERRY'S.
L'après midi promenade dans la ville.
Miami a été entièrement reconstruite dans le style Art Déco après le cyclone dévastateur de 1926.
MARATHON
Descente vers les KEYS avec arrêt à Marathon.
Petite bourgade typique de la Floride avec vue sur l'océan atlantique.
Admirer le coucher de soleil!
KEY WEST
Très jolie petite ville au bout de la Floride avec de jolies maisons en bois blanc entourées d'une végétation luxuriante.
QANL N°
Cette maison a appartenu à un célèbre écrivain Américain. De qui s'agit-il? (question facile)
Quel est l'autre grand écrivain Américain ayant vécu à Key West, et quel est le titre de son plus célèbre roman?
Après la promenade menée sous une chaleur torride nous décidons de nous ''envoyer en l'air''.
Tant d'efforts méritent le réconfort. C'est dans un restaurant typique du port que nous l'avons trouvé.
Le soleil, l'océan et la chaleur qui plombe la Floride n'étant très propice à la rédaction du blog, nous nous contenterons de publier quelques photos : baignades sur les plages de Cap Canaveral et d'Indian Harbour, brève visite de Fort Lauderdale avec sa marina à faire palir tous les accros de Port Grimaud.
Au bar restaurant le St Tropez, Grégory nous sert un plat de charcuterie (pâté de campagne, rosette de Lyon, jambon fumé) arrosé d'un verre de Chateauneuf du Pape que nous dégustons les larmes aux yeux tellement nous étions en manque.
Ensuite direction Miami où nous devons retrouver Hélène et Alain des amis intimes qui ont eu la gentillesse de nous rejoindre aux States pour partager un temps notre vie d'errance.
Nous laissons Alain et Hélène vous raconter les prochains épisodes de nos aventures en Floride.
ALBUM PHOTO N° 35
Les Great Somky Mountains étant souvent dans la brume, d'où leur nom, il y pleut aussi fréquemment. Nous quittons ce parc très nature où de nombreux animaux sauvages vivent en liberté. Nous partons au sud direction Savannah en Géorgie après avoir traversé la réserve des indiens Cherokees située en partie sur le parc des "Smokies".
A Savannah nous prenons le temps de visiter la ville, l'une des plus jolies d'Amérique du nord avec ses squares et ses rues à l'ombre de chênes centenaires d'où pendent des guirlandes de mousse espagnole.
Savannah compte plus de 2500 maisons à caractère historique et la Jones Street est paraît-il la plus belle rue des Etats-Unis.
Au bord de la rivière Savannah, les anciens docks d'où partait le coton vers l'Europe témoignent d'un riche passé. Aujourd'hui la ville vit du tourisme et a servi de lieu de tournage à de nombreux films ou séquences de films américains, dont Minuit dans le jardin du bien et du mal de Clint Eastwood, Forest Gump, etc...
En route pour la Floride nous faisons halte dans quelques campings près de la côte de l'océan atlantique. Nous visitons en bateau et en bus l'île de Topelo une réserve naturelle sauvage.
Cette île est encore habitée par les descendants des esclaves noirs (70 habitants) qui travaillaient dans les champs de coton et les plantations de canne à sucre appartenant à de riches propriétaires dont les demeures ont été restaurées. Charles Lindberg, les présidents américains Hoover et Carter ont été les invités de l'une d'elle, la Reynolds Mansion.
Nous allons continuer de flâner le long de la côte est de la Floride avant de rejoindre Miami où nous retrouverons le 14 juin nos amis Hélène et Alain qui viennent passer une dizaine de jours avec nous. Nous espérons que la marée noire aura été arrêtée avant notre arrivée dans les Keys.
Album photo N° 34
Nous entrons dans l'état du Mississipi par la ville de Natchez située au bord du fleuve immense. Les premiers colons installèrent sur les rives du Mississipi des entrepôts, des saloons et des maisons de plaisirs tandis que les riches planteurs arrivés au début du 19ème siècle construisaient sur les hauteurs de la colline de somptueuses demeures. La ville compte 500 de ces habitations appelées "Ante Bellum".
L'écrivain Marc Twain a séjourné dans Natchez et évoque la ville dans l'un de ses romans.
Natchez est le point de départ de la Natchez Trace parkway, une magnifique route entre prairies et forêts, qui fut autrefois un sentier pour les indiens, puis une piste pour les pionniers. Les Français furent les premiers européens à explorer cette région. La piste fut ensuite sécurisée à la demande du président Jefferson et en 1820 plusieurs relais jalonnaient ce parcours de 450 miles reliant Natchez à Nashville.
Nous quittons à regret la jolie Natchez Trace pour rejoindre un peu plus à l'ouest la ville de Vicksburg qui fut le théâtre d'une bataille décisive pendant la guerre de Sécession. Il était vital pour les troupes de l'Union (les Nordistes) de contrôler le Mississipi afin de ravitailler les troupes en poste au sud et d'isoler les Etats Confédérés (les Sudistes) de l'Arkansas et de la Louisiane.
La visite du champ de bataille se fait par une route sinueuse entre promontoires et tranchées jalonnées de monuments, stèles et sculptures de bronze marquant les lieux stratégiques de la bataille.
Les restes du cuirassé nordiste CAIRO coulé par les sudistes sont exposés au bord du fleuve.
La bataille remportée par le général Ulysse Grant futur président des USA fît plus de 17000 dans les rangs nordistes. Leurs corps reposent sur une colline surplombant le Mississipi.
Avant de rejoindre au nord l'état du Tennessee, nous nous arrêtons dans la ville de CLARKSDALE et visitons le Blues Delta Muséum qui raconte l'histoire des pionniers du blues nés dans les environs ou de passage. Il s'agissait de chanteurs noirs qui sillonnaient les routes 61 et 49 dans les années 20 s'accompagnant d'un banjo ou d'une guitare. Ce fut d'abord Robert Johnson, Son House, Charley Patton puis plus tard Howlin' Wolf, Muddy Waters, John Lee Hooker, B.B. King etc....
Nous prenons un café dans un drôle de bar dont le propriétaire est le comédien Morgan Freeman.
Par la route 61 nous rejoignons ensuite Memphis Tennessee accompagnés sur notre lecteur CD par l'immortelle chanson d'Eddy Mitchell (dommage nous avons oublié le CD de Chuck Berry).
Pour nous imprégner de l'ambiance musicale de la ville, nous nous rendons tout d'abord au Rock 'n' Soul Muséum qui retrace l'épopée de quelques pionniers du Rock 'n' Roll dont Elvis Presley qui enregistra au studio SUN voisin son premier tube "That's all right Mama" en 1954.
En face du musée se trouve la fabrique des guitares électriques GIBSON et Max ne peut s'empêcher de s'offrir la visite. L'usine emploie 50 personnes et fabrique quotidiennement 44 guitares électriques pour la plupart exportées dans le monde entier. Le travail est très artisanal même si les coffres et tables d'harmonie sont faits à la presse et les manches sur machine à commande numérique.
Max assiste à la naissance de quelques prestigieux modèles, les L-5 ou Lucille de BB King et les légendaires
Les Paul.
En centre ville seule la Beale Street est animée.
Memphis a perdu son aura d'autrefois et ne doit aujourd'hui sa popularité qu'à la méga attraction commerciale locale : GRACELAND. C'est là qu'Elvis Presley a vécu et c'est aujourd'hui devenu une énorme machine touristique à la gloire du King. Nous ne la visiterons pas préférant nous rendre au National Civic Right Muséum qui retrace la lutte du peuple afro-américain pour la conquête de ses droits civiques.
De nombreuses vidéos et reconstitutions de scènes de l'époque montrent le rejet des noirs par la population blanche des états du sud. (Klu-klux-klan, évenements de Little Rock, de Birmingham, grèves des éboueurs de Memphis, marche sur Washington etc...) Nous montons aussi dans le bus où, à Montgomery, en 1955 Rosa Parks une femme noire osa s'asseoir sur un siège réservé aux blancs. Ce fait divers déclencha le boycott par la population noire des transports en commun de la ville et une prise de conscience générale.
Le musée est installé dans le Lorraine Motel où fut assassiné en avril 1968 Martin Luther King leader du mouvement pour les droits civiques. On peut voir la chambre 306 où il séjournait ainsi que le balcon d'où il discutait avec les passants avant de recevoir la balle fatale tirée d'un immeuble d'en face par James Earl Ray.
Nous laissons Memphis à ses vieux souvenirs et prenons à l'est la route de Nashville capitale de l'état du Tennessee. Là, c'est une tout autre musique car nous sommes ici au pays de la "country" et tous les bars (honky tonk) de la Broadway déversent dans la rue des tonnes de décibels.
Comme de vieux routards nous traînons de bars en bars pour nous abreuver des chansons du répertoire. Au Légends Corner clin d'oeil de Sylvie au Country Club d'Iguerandes avec une remarquable interprétation de la chanson Country Road par quelques unes des plus grandes "pointures" de Nashville.
C'est à Nashville que les plus grands tubes du Rock 'n 'Roll et de la country music ont été enregistrés et c'est au Country Music Hall of Fame que nous retrouvons les photos, films, instruments de musique, costumes de scènes, voitures de luxe, studio d'enregistrement etc... des plus grands de la chanson américaine : Hank William, Johnny Cash, Elvis, Carl Perkins, etc...
Nashville est une ville très animée où la musique est omniprésente et dans laquelle nous avons déambulé avec plaisir. Seul regret, nous n'avons pu visiter le Grand Ole Opry, le temple de la Country Music en travaux suite aux graves innondations de mai dernier. De nombreuses entreprises spécialisées dans le traitement des cataclysmes s'activent pour réparer les dégâts.
Il a fait très chaud pendant toutes ces journées passées en ville et nous allons nous mettre au vert dans les Great Smoky Mountains, un parc national à l'est du Tennessee.
Album photo n° 33
Laissant le Texas et ses immensités agricoles, nous pénétrons en Louisiane dont les paysages, les bocages, les prairies, les petites routes et les cultures nous rappellent un peu la France.
L'architecte ici indique la présence européenne espagnole et française en particulier.
Pour nous familiariser avec la faune locale nous visitons un jardin zoologique infesté d'alligators, de tortues, de ratons laveurs, de serpents, etc....
A Natchitoches (prononcer Nékitoch), en nous promenant le long de la Cane River nous faisons la connaissance d'un sympathique couple allemand Gundy et Peter.
Nous visitons le fort St Jean Baptiste reconstitué en 1979 d'après les plans originaux de 1733. Ce fort abritait les pionniers français.
Plus au sud, Opelousas petit bourg paisible est réputé pour être la ville natale de Rod Milburn vainqueur du 110 mètres haies aux JO de Munich en 1972 devant Guy Drut. La médaille d'or du champion américain trône dans un petit musée racontant l'histoire de la ville. L'hôtesse nous accueille chaleureusement en français créole.
La ville s'enorgueillit également d'avoir hébergé Jim Bowie héros de la bataille de Fort Alamo.
Après une journée passée à parcourir la campagne verdoyante, nous faisons halte dans la ville de LAFAYETTE où le soir nous dînons chez RANDOL'S de plats d'écrevisses et dansons au son de la musique d'un orchestre cajun. L'ambiance est très amicale et spontanément les cajuns engagent la conversation et n'hésitent pas à blaguer en utilisant des expressions très cocasses.
Pour nous imprégner un peu plus de la culture et de l'histoire des cajuns, nous visitons le village de VERMILLON. Un très beau film raconte la déportation des acadiens canadiens français et leur installation 10 ans plus tard en Louisiane. Sur ce territoire hostile, ces français tissèrent presque naturellement des liens avec les indiens et les esclaves noirs, leur misère et leur persécution étant communes. Ce village réunit une vingtaine de maisons anciennes et les personnages pittoresques en costume sont heureux et fiers de répondre en français à nos questions.
Le soir nouveau dîner dansant chez Mulate's où les beignets d'alligator remplacent les écrevisses bouillies de la veille.
Ce restaurant invite régulièrement des musiciens célèbres parmi lesquels notre français "Francis Cabril".
Nous bivouaquons en pleine nature au bord du swamp (lac) ST MARTIN où nous installons Oscar à l'ombre des cyprès. Nous nous endormons au son des mugissements sourds et brefs des alligators, des coassements des grenouilles géantes et du chant des oiseaux. Quel concert !
Le lendemain, à bord du bateau à moteur de Norbert Leblanc nous visitons le swamp dans un dédale de cyprès séculaires barbus et de nénuphars.
Norbert est un cajun pittoresque qui connaît le swamp dans ses moindres recoins et grâce à lui nous découvrons une faune variée et nouvelle pour nous (alligators, tortues, échassiers, rats musqués, castors etc...)
C'est ici que les premiers acadiens se sont installés apprivoisant cette nature hostile pour en tirer au mieux les ressources. Ils vécurent d'abord de pêche et de chasse puis d'agriculture et d'élevage. Ils utilisaient le bois imputrescible des cyprès pour construire leurs maisons et leurs embarcations. La mousse pendant aux branches des arbres était ramassée et séchée pour la confection des cordages, des matelas et des murs des maisons. Cette mousse appelée mousse espagnole était mélangée à de la boue et des coquilles d'huîtres pilées ce qui constituait un solide mortier, "le bousillage".
Norbert raconte ses anecdotes de pêche dans le bayou et nous invite cordialement à prendre un petit remontant à l'ombre des cyprès, mais à 5 heures seulement selon la tradition cajun.
Quelques miles plus loin la petite ville de SAINT MARTINVILLE célèbre la mythique Evangeline. Sa tragédie romanesque écrite par Henry Longfellow en 1847 fut traduite en 30 langues et devînt l'emblème du combat des acadiens. Sa statue trône près de l'église et l'on peut se reposer à l'ombre du chêne qui selon la légende est le lieu des retrouvailles d'Evangeline et son fiancé Gabriel au bout de 3 ans de séparation.
Le centre d'interprétation des immigrés acadiens situé dans un parc boisé au bord du bayou relate "le grand dérangement" et à quelques pas une ferme traditionnelle acadienne du 18ème siècle a été reconstituée avec son four à pain, sa grange, de vraies vaches et un jardin potager.
Notre guide ravi de parler la langue de sa grand mère nous offre quelques légumes et nous indique un bivouac au bord du bayou Têche.
Nous sommes un peu étonnés de l'agitation qui règne à cet endroit et une fois installés, nous sommes cordialement invités à partager un repas d'écrevisses avec les gens du village.
Quelques anciens parlent encore notre langue et en sont fiers mais les générations suivantes ont subi la loi interdisant l'usage du français. Cette tradition orale aura sans doute disparu dans une vingtaine d'années.
L'hôtesse du visitor center de Breaux Bridge nous indique une baraque en bois près du bayou à Henderson où ça guinche tous les dimanches après-midi. C'est l'occasion de nous rapprocher des cajuns "pur jus". L'orchestre met une ambiance du tonnerre et jeunes et vieux dansent sur une musique cajun endiablée. Quelle soirée !!
Nous bivouaquons sur le parking du visitor center où nous sommes invités une fois de plus le lendemain à la dégustation des plats locaux (jambalaya, pudding, pralines, beignets de poissons chats)
Avant de rejoindre la ville de la Nouvelle Orleans nous faisons le tour des bayous au sud de THIBODAUX. La route qui longe les marais est bordée de maisons sur pilotis. En contrebas de ces maisons sont amarrés des crevettiers multicolores, la pêche à la crevette étant l'activité principale des bayous.
A THIBODAUX nous visitons les vestiges du Laurel State Village. Cette plantation de canne à sucre a été abandonnée lors de la mécanisation des cultures après avoir été prospère à la fin du 19ème siècle. Toutes les maisons construites sur un seul modèle sont aujourd'hui englouties sous la végétation. Elles devraient cependant être restaurées d'ici quelques années.
La ville de la Nouvelle Orleans porte encore les traces du passage de KATRINA. Sans oublier ce drame et pour ne pas faire du voyeurisme nous nous intéressons davantage à la musique et à la visite du quartier français épargné par les inondations.
Les rues sont très animées et bruyantes. De nombreux orchestres de jazz se produisent à l'intérieur des bars, des restaurants ou sur les trottoirs. Les odeurs des multiples cuisines locales emplissent l'air moite de la ville.
Le soir après avoir avalé une "mufuletta" (sandwich énorme de jambon et d'olives accompagné de frites) nous nous installons à un table du Palm Court Jazz Café pour écouter un orchestre de jazz de très bonne qualité tout en sirotant un coktail maison.
Le lendemain sur les conseils de touristes américains nous allons "bruncher" au 2 sisters. Le buffet y est géant et le cadre est sympathique. Max a bien aimé la soupe à la tortue.
Il fait une chaleur étouffante et nous retournons au RV Park pour nous tremper dans la piscine. Là nous faisons la connaissance de Violette et de Guy deux sympathiques québécois qui nous accompagnent le soir pour une mini croisière sur le Mississipi à bord d'un steamboat.
Nous quittons la Nvelle Orléans par le pont qui enjambe le lac de Pontchartrain, le plus long pont d' Amérique du nord avec ses 45 kilomètres.
Un voyage en Louisiane ne saurait être complet sans la visite des célèbres plantations de canne à sucre et de coton qui se sont développées tout au long du Mississipi. Les propriétaires fortunés de ces plantations se firent construire de somptueuses demeures, plus luxueuses les unes que les autres mais qui cachaient les pauvres cabanes de planches où logeaient les esclaves. De ces derniers il est malheureusement peu question dans les commentaires des guides.
A Baton rouge, capitale de l'état nous montons à bord de l'USS KIDD contre-torpilleur de la Navy qui a servi dans le pacifique lors de la 2ème guerre mondiale. La visite est très intéressante mais malheureusement gâchée par la pluie diluvienne d'un violent orage.
La Louisiane a été un vrai de coup de coeur pour nous tant par la beauté des paysages que par l'accueil de nos lointains cousins les cajuns.
ALBUM PHOTOS N° 32
Après les paysages contrastés de l'ouest américain, nous découvrons le Texas et ses plaines immenses couvertes à perte de vue de champs de céréales, de silos à grains, et d'élevage de bovins.
Ici peu de bêtes vivent en liberté. Elles sont pour la plupart parquées et élevées en "batterie" nourries de paille et de farines.
Notre première étape dans ce vaste état (1,26 fois la superficie de la France métropolitaine) est la ville de LUBBOCK. C'est ici qu'est né et à vécu le célèbre chanteur de rock and roll des années 50, BUDDY HOLLY. Un joli petit musée lui est consacré qui retrace sa vie et son oeuvre. La ville lui a érigé une statue et donné son nom à une de ses grandes avenues.
Sur les conseils de Pierre et Thérèse, nos amis canadiens, nous faisons un détour par OKLAHOMA CITY capitale de l'état du même nom.
En cours de route nous croisons au fort de EL RENO la chisholm trail célèbre piste de 1200 miles empruntée dans les années 1870 par plus de 7 millions de boeufs sauvages "longhorn" depuis le Texas jusqu'au Kansas.
Oklahoma city est une ville agréable où il fait bon flâner le long de son canal et dans son vieux quartier Bricktown.
Mais Oklahoma city est surtout renommée pour son célèbre musée du cow boy où nous passons la journée entière captivés par la richesse et la diversité des collections. Malheureusement les photos y étant interdites vous ne verrez rien des remarquables expositions permanentes ou temporaires :
- peintures et sculptures des artistes de l'ouest américain (Russel, Remington, Lowel, Vimar, Borglum etc..)
- affiches de cinéma et objets ayant appartenus aux stars du westen
- scènes de vie des cow boy, leurs habits, leurs équipements
- le rodéo
- la reconstitution d'une ville frontière de la 2ème moitié du 19ème siècle
- uniformes et armes de l'armée américaine de cette époque
A noter une superbe exposition temporaire de guitares acoustiques et électriques(Gibson, Martin, Fender...) décorées et customisées par des artistes internationaux.
Pour Pierre et Thérèse, nous avons compté le nombre de modèles de barbelés exposés, soit 1320. A l'époque chaque propriétaire terrien créait et faisait breveter son fil de fer barbelé.
Le lendemain nous nous sommes rendus au Mémorial construit en souvenir de l'attentat du 19 avril 1995. Ce jour là un terroriste américain a fait explosé 1800 kg de nitrate d'ammonium au pied du bâtiment fédéral d'administration causant la mort de 168 personnes dont 19 enfants de la crèche situé au 2ème étage et faisant 700 blessés.
A l'emplacement de l'immeuble détruit, 168 chaises de bonze et de cristal ont été dressées et à chaque extrémité du site deux murs de granit ont été érigés. L'explosion a eu lieu à 9h02 et sur chaque mur appelé porte du temps sont inscrites les heures ayant précédé et suivi l'explosion.
Le bâtiment situé en face de l'immeuble détruit était le siège du journal local. Aujourd'hui c'est le musée du mémorial.
Cette visite a été très émouvante et nous avons mesuré ce que les parents et amis des victimes ainsi que la population locale ont pu éprouver lors de ce drame.
Pour continuer sur une note gaie, nous nous rendons à Dallas sur les lieux de l'assassinat du président John F. Kennedy. Le musée situé dans le bâtiment d'où Lee Harvey Oswald a tiré était fermé exceptionnellement. Nous nous contentons d'arpenter les rues alentours. Après une courte visite au mémorial JFK, et le centre ville ne présentant guère d'intérêt à nos yeux nous prenons la route de l'est, direction la Louisiane.
Photos Dallas 21-36-26 (à publier)
Au nord de Cortez nous visitons l'héritage center des indiens Anasazis, ces habitants troglodytes de Mesa Verde, du Canyon de Chelly etc... qui ont disparu au 14ème siècle. L'exposition présente leur mode de vie, leur habitat, leurs activités et leur culture. Comme beaucoup de musées américains une large place est faite à la pédagogie.
Ici Sylvie s'initie au tissage d'un tapis.
A Durango nous bivouaquons sur le parking du casino d'Ignacio propriété des indiens UTES. Il fait très froid durant la nuit en raison de l'altitude.
Nous visitons Durango où sur Main Street subsistent encore de nombreux édifices du 19ème siècle dont l'hôtel STRATER où l'on joue encore des mélodrames en été. En 1892 il y avait sur cette artère de quelques centaines de mètres de long 19 saloons.
Aujourd'hui, l'activité principale de Durango est la ligne de chemin de fer à vapeur qui la relie à l'ancienne ville minière de Silverton. C'est la plus belle ballade en train du far west au coeur d'une région montagneuse. Chaque année plus de 200 000 touristes se pressent pour l'emprunter.
La liaison n'étant assurée qu'à partir du 1er mai nous rejoignons Silverton par la route 550 appelée la Millions dollars Highway. Cette partie de la route doit son nom au remblais utilisé pour sa construction et provenant des mines d'or de la région.
Nous ne nous attardons pas à Silverton car il fait froid et redoutons de nouvelles chutes de neige.
De retour à Durango, nous visitons le musée du chemin de fer où l'on peut voir de vieilles locomotives, un wagon présidentiel ainsi que le wagon utilisé lors du tournage du film Butch Cassidy et le Kid
Nous quittons Durango et pour rejoindre Taos au Nouveau Mexique, après un paysage montagneux et enneigé, nous traversons d'immenses plaines balafrées par les gorges du Rio Grande que nous franchissons par le Gorge Bridge pont métallique de 198 mètres de haut.
Dans un magnifique site montagneux Taos Pueblo a gardé le style de ces petits villages de l'époque mexicaine avec ses maisons en adobe aux toits plats. Ces maisons habitées depuis 1000 ans sont les plus anciennes des Etats Unis.
Les indiens Pueblo vivent de leur artisanat, vendent du pain et des pâtisseries cuits dans leur four traditionnel.
Le pain que nous achetons nous rappelle le pain français dont nous avions fini par perdre le goût.
Dans la ville moderne de Taos, nous faisons halte au parc Kit Carson où se trouve la tombe de ce "héros" du Far West.
Pour rejoindre Santa Fé au sud, nous longeons le cours sinueux du Rio Grande.
Le haut lieu touristique de cette ville (la plus vieille de l'Union) est la plazza avec le palais du gouverneur où les indiens locaux vendent leur artisanat comme le faisaient leurs ancêtres dès la conquête espagnole.
Sur cette place est érigée un monument à la gloire des soldats américains qui ont combattu au 19ème siècle les indiens Hopi et Navajo. Aujourd'hui, leurs descendants ignorent ce symbole de la conquête de leur territoire.
QANL N° 20
"Noter cependant (remords tardif) qu'un qualificatif a été gratté sur l'une des inscriptions de l'obélisque".
Devinez lequel (merci Le Routard)
La basilique St François d'Assise construite en 1714 et dont un français Monseigneur Lamy fut l'archevêque au 19ème siècle attire elle aussi de nombreux visiteurs.
Avant de rejoindre le Texas nous empruntons à nouveau la route 66 qui se confond avec la Highway 40 et faisons halte à Santa Rosa pour visiter un petit musée de l'automobile des années 50 à 70. Toute la légende de cette route mythique et de ses "roadrunners" qui traversaient l 'Amérique d'est en ouest est sous nos yeux.
Plus à l'est nous allons nous "recueillir" sur la tombe de Billy the Kid avant de nous rendre sur le site du Bosque Redondo où furent déportés 450 Apaches mescaléros et 8 000 Navajos.